Courrier du spectateur de Fantasio aux représentations du mardi 18 et du jeudi 20 septembre 2007 au Théâtre Le Ranelagh :
Merci de bien vouloir envoyer par l’intermédiaire de cette adresse mail vos impressions sur la représentation de Fantasio.
Karine THOMASSIN, Responsable des Relations Publiques du Ranelagh et la troupe de Fantasio souhaiteraient recevoir les réactions des élèves :
« J’ai aimé »
« Je n’ai pas aimé »
Pourquoi ?
Une synthèse des réactions des élèves de classes de 1ères et d’Options théâtre qui ont beaucoup apprécié le spectacle sera prochainement en ligne : ils ont été particulièrement sensibles au charme de ce théâtre « à la française », à l’accueil qui leur a été réservé, à la qualité du spectacle et à la disponibilité surtout du metteur en scène et des comédiens qui les ont invités à débattre avec eux à la fin de chaque représentation.
Débat des mardi 18 et jeudi 20 septembre 2007 avec Stéphanie Tesson (metteur en scène) et la troupe de Fantasio
Les questions posées : les réponses en ligne prochainement.
Avez-vous le trac ? Comment vaincre le trac ?
Comment vous êtes-vous préparés à cette représentation de la pièce de Musset ?
Avez-vous senti une évolution dans votre jeu au fil des représentations ?
Comment l’idée de faire interpréter deux personnages différents (le roi et la gouvernante) par le même comédien vous est-elle venue ?
N’est-il pas difficile pour vous d’être la seule femme ? (question posée à Sarah CAPONY: Elsbeth, la jeune première)
Où trouvez-vous cette colère ? (question posée à Frédéric LONGBOIS, le Prince de Mantoue)
Question posée par Stéphanie TESSON, metteur en scène :
Et vous, les jeunes, vous êtes-vous reconnus ?
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Les références savantes de Fantasio :
Dans les répliques d'Elsbeth et de sa gouvernante :
Qu’est-ce qu’un Amadis ?
"En vérité ? on m'avait dit que c'était un Amadis.
Je ne demandais pas un Amadis, ma chère" (Acte II, scène 1)
Héros du roman de chevalerie espagnol, Amadis de Gaule de Garcia Rodriguez de Montalvo (1508), qui connut un succès européen pendant toute la Renaissance, notamment en France grâce à la traduction de Nicolas Herberay des Essarts, Amadis définit le modèle de la courtoisie amoureuse: il est le type du chevalier accompli. L'influence d'Amadis est encore très nette dans L'Astrée d'Honoré d'Urfé et dans Le Grand Cyrus de Madeleine de Scudéry. Après une période de disgrâce et d'oubli *, on redécouvre "les Amadis" (le roman d'Amadis et ses nombreuses suites dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, au moment où la chevalerie revient à la mode. la Gouvernante a dû lire la version courte publiée dans la Bibliothèque universelle des romans (t. VII, 1778). Elle a pu en voir également une adaptation théâtrale. Dès 1779, un Amadis est donné à l'Opéra de Paris. La vogue nouvelle d'Amadis relève du style troubadour, que Musset parodie dans le second acte de Fantasio.
* Pris pour modèle par Don Quichotte, il est souvent parodié à la suite de Cervantes comme l'incarnation d'un idéal impossible à atteindre : le besoin de merveilleux et de romanesque dont la gouvernante est l'expression dans Fantasio se trouve contaminé par la dérision moderne dont le héros éponyme pourrait être une des figures emblématiques.
Dans les répliques de la gouvernante
Un Triboulet ?
"C'était un vrai Triboulet" (Acte II, scène 1)
Triboulet était le nom du fou de Louis XII et de François Ier, mis en scène par Rabelais dans le Tiers Livre. C'est lui qui donne à Panurge le mot de la bouteille. Mais Triboulet est surtout le bouffon pathétique du Roi s'amuse de Victor Hugo (novembre 1892), dont Verdi fera Rigoletto. Placée dans la bouche de la Gouvernante, cette référence au drame de Hugo devient du même coup ironique.*
Qui est Jepthé ?
"Seigneur, est-il possible que ce mariage se fasse, s'il vous déplaît? Un père sacrifier sa fille! le roi serait un véritable Jephté, s'il le faisait." (Acte II, scène 1)
Juge d'Israël, il avait promis à l'Eternel, en cas de victoire, de lui sacrifier en holocauste la première personne qui sortirait de sa maison à son retour: ce fut sa fille. Il honora sa promesse (Juges, XI, 29-40). Vigny, après Byron, a consacré un poème à La Fille de Jephté qui serait en quelque sorte la version hébraïque d'Iphigénie, la tragédie inspirée d'un épisode de la guerre de Troie.
Qu’est-ce qu’un Almaviva ?
Le Comte Almaviva courtise Rosine enfermée par Bartholo dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais.
Qui est Lindor ?
Le comte Almaviva, aidé de Figaro, cherche à s'introduire dans la maison de Bartholo : il prend le nom de Lindor et se fait passer pour le maître de musique de la jeune fille.
Dans les répliques d’Elsbeth :
Qui est Psyché ?
"Psyché, prends garde à ta goutte d'huile." (Acte II, scène 7)
Psyché (l'Ame)curieuse de voir son amant Eros, l'Amour, qui le lui avait pourtant interdit, laissa tomber une goutte d'huile de sa lampe sur le bel endormi. Celui-ci s'éveilla et s'enfuit aussitôt. Le mythe d'Eros et Psyché est raconté par Apulée dans L'Ane d'or et par La Fontaine dans Amours de Psyché et de Cupidon.
Dans les répliques de Fantasio :
Quelle est l’histoire d’Eschyle et de la tortue ?
"le hasard a laissé tomber une couronne sur la tête, comme l'aigle d'Eschyle sa tortue" (Acte II, scène 7)
Selon la légende, le poète tragique grac Eschyle aurait été tué par une carapace de tortue lâchée par un aigle au-dessus de son crâne chauve.